Nous sommes ravis de partager avec vous les succès de nos clients vignerons dans l’édition 2025 du Guide Hachette des Vins !
Le Guide Hachette, référence incontournable dans le monde viticole français depuis 1985, vient de dévoiler sa sélection 2025. Cette année encore, plusieurs de nos clients vignerons se sont distingués parmi les 35 000 vins dégustés à l’aveugle.
Comprendre la notation du Guide Hachette :
Pour vous aider à mieux comprendre le tableau qui suivra, voici comment fonctionne le système de notation du Guide Hachette :
Les vins sont évalués à l’aveugle sur leur couleur, qualités aromatiques olfactives et gustatives et notés sur une échelle de 0 à 5 par des jurys de professionnels. Seuls les vins notés 2 et plus apparaissent dans le guide :
Note 2 : Vin réussi – Cité sans étoile, mais déjà une belle reconnaissance !
Note 3 : Vin très réussi – 1 étoile ⭐
Note 4 : Vin remarquable – 2 étoiles ⭐⭐
Note 5 : Vin exceptionnel – 3 étoiles ⭐⭐⭐
Les coups de cœur :
En plus des étoiles, le Guide Hachette décerne environ 500 – Coups de cœur 💖- à des vins jugés particulièrement méritants. Cette distinction met en valeur des cuvées de qualité exceptionnelle, indépendamment de leur notoriété ou de leur prix.
Nos clients primés
Dans le tableau ci-dessous, vous découvrirez la liste de nos clients primés et leurs cuvées d’exception. Pour chaque vin présenté, nous avons ajouté un lien cliquable. Ainsi, si une cuvée éveille votre curiosité, vous pourrez en savoir plus d’un simple clic !
Ces distinctions confirment notre engagement pour la qualité et le savoir-faire de nos vignerons. Chaque bouteille raconte une histoire, celle de notre terroir et de notre passion.
Nous vous proposons une nouvelle date pour le premier volet des Rencontres de SYNERGIE. Retrouvez-nous au laboratoire le jeudi 4 juillet à 9h45 pour le lancement d’un nouveau principe d’échanges techniques à la fois synthétique et appliqué. Pour cette première, nous avons choisi d’évoquer des sujets d’actualité aussi bien viticoles qu’œnologiques.
Sur tous les terroirs du département, le décrochage en termes de précipitations est sans appel. Les chiffres sont alarmants :
Contrairement au millésime 2022 qui avait bénéficié de bonnes pluies en mars, le millésime suivant s’inscrit dans une sècheresse chronique. Les orages du 12 septembre 2023 qui ont touché bon nombre de terroirs, améliorent faussement la valeur des précipitations car leur impact sur le volume de récolte a été négligeable à l’échelon départemental. Ils auront au contraire localement fortement diminué le volume de récolte lorsqu’ils ont été accompagnés de grêle.
D’autres facteurs impactent le fonctionnement de la vigne. Parmi eux, les jours de forte chaleur où les températures maximales dépassent les 30°C. Ils sont sur les deux derniers millésimes en forte augmentation.
En diminution en 2023 par rapport à 2022, c’est leur répartition durant le cycle végétatif qui a été préjudiciable à la vigne avec notamment un pic de chaleur, souvent à plus de 40°C, survenu le 23 août, pendant la maturation.
Des vignes très tôt en situation de détresse :
Bien avant la floraison, des parcelles, surtout en
bordure littorale et en plaine, affichaient un
développement végétatif insuffisant. Les feuilles les
plus jeunes recouvraient l’apex, signe d’un arrêt de
croissance proche, avec des pousses de 20 à 30 cm et
des inflorescences bien visibles.
La question de la vendange en vert s’est posée très tôt.
Certains vignerons ont attendu après la fleur dans
l’espoir de précipitations. Mais il a fallu se résoudre
malgré tout à des interventions coûteuses en main
d’œuvre, ciblées à de très jeunes vignes, pour
préserver la pérennité des ceps.
Malheureusement, l’importance des surfaces
concernées dans certaines zones rendait l’intervention
illusoire à grande échelle.
Certains ceps sont morts par manque d’eau. De
grandes incertitudes demeurent sur la pérennité de
parcelles dans bon nombre de situations.
Des situations très contrastées : du jamais vu
Le contraste est saisissant entre zones géographiques,
le cordon littoral et la plaine, souffrant davantage que
les hauts cantons ou le secteur de Banyuls et Collioure.
Il l’est également au stade intra-parcellaire, la vigne se
comportant mieux dans les zones plus filtrantes que
dans les zones argileuses.
Les parcelles enherbées ont le plus souvent « décroché » rapidement. Il en a été de même pour les parcelles de Grenache noir retaillées, sur le secteur de Maury. Cette pratique connue pour améliorer le taux de nouaison a effectivement pour conséquence de diminuer la vigueur des ceps et donc le développement végétatif. Elle doit être mise en suspens en cas de millésimes très déficitaires en eau.
A l’inverse, l’âge des parcelles a été, comme déjà
constaté par le passé, un élément important
d’amélioration du comportement face au déficit
hydrique.
Une alimentation des ceps et des baies chaotiques :
Le rationnement hydrique a impacté le bon
développement des baies dès la phase de division
cellulaire. Le manque d’eau s’intensifiant, c’est
également le grandissement des cellules de la baie qui
a été pénalisé. C’est pourquoi, le poids des baies s’est
avéré lors des suivis de maturation particulièrement
faible.
Egalement très dépendant de l’alimentation hydrique,
le potassium s’est moins accumulé dans les baies. Les
teneurs en cet élément ont été souvent plus faibles
dans les moûts rendant l’impact de l’acidification plus
difficile à anticiper.
Le stress hydrique a :
– diminué la surface foliaire exposée à partir de
laquelle les sucres sont synthétisés,
– parfois bloqué la maturation des polyphénols des
pellicules et des pépins.
Des corrections indispensables très en amont lors des vinifications comme pour les millésimes passés
Les mêmes causes appellent les mêmes types d’interventions :
– Des acidités faibles, des températures élevées à la vendange ont augmenté le potentiel oxydatif des moûts qu’il a fallu maîtrisé par des acidifications précoces,
– La réfrigération de la vendange ou la récolte aux heures les moins chaudes ont également contribué à la préservation du potentiel aromatique et des couleurs des moûts blancs et rosés,
– La petite taille des baies a conduit à une sélection stricte des jus de blanc et rosés pour éviter l’apparition de tanins
Et finalement de bonnes surprises
Il s’agit des vins blancs et rosés, plutôt aromatiques, avec des couleurs dans les standards demandés et finalement bien équilibrés grâce des interventions très en amont. Les vins rouges, moins concentrés qu’en 2022, affichent en général des titres alcoométriques volumiques moins élevés.
La conduite des macérations des raisins noirs issus de vignes en situation de stress a nécessité une gestion tout en douceur pour éviter la diffusion de tanins secs et rapeux, issus de pellicules et de pépins incomplètement murs.
Une production encore en baisse :
Pour la première
fois, la production des Pyrénées Orientales va se situer sous les 500 000hl.
Pour rappel, c’est la
récolte de 1934 qui a été la plus abondante de l’histoire du département.
La production de 2023
nous ramène au niveau des récoltes de 1860 à 1869.
Et maintenant que faire ?
L’eau reste un levier indispensable d’ajustement du
rendement.
Les 300 mm de précipitations tombés par endroit
d’octobre 2023 à septembre 2024 ne suffisent pas à
assurer de façon pérenne des productions de l’ordre
de 30hl/ha.
Il faut donc concernant l’irrigation :
– mobiliser toutes les ressources en eau disponibles
avant qu’elles ne terminent dans la mer, – cibler les apports aux moments les plus critiques du
cycle végétatif, le débourrement, la floraison et la
véraison.
A noter que seulement 5% du vignoble départemental
est irrigué contre 20% dans l’Aude et 26% dans
l’Hérault (source SRISET).
L’adaptation des techniques culturales demeure un levier efficace à la portée de tous les vignerons :
– La suppression de toutes les adventices pendant le cycle végétatif de la vigne,
– L’ajustement du nombre de bourgeon à la taille pour diminuer la surface foliaire et diminuer la transpiration de la plante,
– La suppression des pousses inutiles, gourmands, sagattes et entre-coeurs,
– La suspension des façons culturales, mêmes superficielles, en période de fortes sécheresse et température. Dans ces conditions extrêmes, le vieil adage, un binage vaut deux arrosages, ne devra pas être vérifié,
– Des essais sont en cours sur l’intérêt de l’épandage au sol de produits permettant de stocker l’eau, du type Biochar,
– Pour limiter la transpiration des plantes, la pulvérisation de produits de protection peut s’envisager mais avec des résultats mitigés,
La solution ombrières orientables constitue une réponse, dans le cadre des IGP, à la limitation de l’évapotranspiration. Elle limite également les pics de températures au niveau des feuilles et des baies. Dans le cadre des nouvelles plantations, le choix des densités doit être repensé. Les peuplements à l’hectare des vignobles sous climat sec sont faibles, 2000 à 2500 ceps à l’hectare. Il faudrait donc tendre vers les densités de plantation utilisées autrefois mais quid de la mécanisation et des cahiers des charges des AOC.
Conclusion
La viticulture départementale est confrontée à une situation inédite. Certes en fouillant dans les annales, on retrouve bien une sécheresse de grande ampleur qui a sévi dans les années 20 mais avec des températures inférieures à celles que nous connaissons aujourd’hui. Tous les leviers techniques, tels que ceux évoqués plus haut, doivent être mis en œuvre pour limiter les effets sur la vigne.
Notre viticulture accuse un retard très important en
termes de surfaces irriguées au regard des surfaces
des départements voisins. Le dossier de l’eau est
devenu un dossier prioritaire. Il en va de la survie de la
viticulture catalane.
Non loin de la capitale Brasilia et de ses bâtiments futuristes abritant les principaux lieux de pouvoir du Brésil, des rangées de vignes s’étendent à perte de vue.
Extrait d’une interview réalisée par l’AFP (Agence France Presse) lors du déplacement de Jean-Michel Barcelo chez sa clientèle brésilienne.
« Il y a un vrai potentiel dans ce terroir », estime l’oenologue français Jean-Michel Barcelo, gérant de Synergie Lab, en dégustant un raisin couleurs rubis, délicatement roulé entre les doigts après avoir été cueillis. Installé à Perpignan, il vient une fois par an visiter le domaine Villa Triacca, situé à une heure de route de la capitale. Agé de 52 ans, il est consultant pour cette exploitation familiale qui a commencé à produire du vin il y a six ans. La viticulture dans le District fédéral de Brasilia est un phénomène récent, mais la surface des vignobles y a presque doublé en quatre ans, passant de 45 hectares en 2018 à 88 l’an dernier, avec une dizaine de producteurs.
La région centre-ouest, où se trouve la capitale, est un des pôles de l’agronégoce du Brésil, où prédominent la culture du soja, du maïs ou l’élevage de bovins.
Une viticulture très originale
Mais M. Barcelo assure qu’il y a également de quoi y implanter un pôle viticole. Près de Brasilia, il a trouvé des conditions exceptionnelles : un terrain en altitude (environ 1.000 mètres au-dessus du niveau de la mer), un climat sec, et une différence de température de 15 degrés entre le jour et la nuit durant l’hiver austral, saison idéale pour la maturation des raisins. « C’est une viticulture très originale et bien différente de ce qu’on peut voir dans la plupart des vignobles mondiaux », confie-t-il à l’AFP, en face d’un pied de syrah.
Il s’agit de la « taille inversée », ou « double taille », une technique mise au point par des chercheurs brésiliens dans les années 2000, qui permet de faire les vendanges en hiver et éviter ainsi les fortes pluies d’été. Les vignes sont donc taillées par deux fois, une en hiver et une autre en été, pour être vendangées lors des mois les plus secs, entre juillet et août, et non en mars, comme la plupart des autres exploitations d’Amérique du Sud. « Je rêvais de fabriquer du vin, mais avant de connaître cette technique, je pensais juste faire du vin de table. J’ai appris par la suite qu’il était possible de produire du vin de qualité ici », raconte Ronaldo Triacca, 57 ans, qui a fait de la place pour les vignes au milieu des parcelles de soja et de maïs.
Au total, son vignoble occupe six hectares, avec trois cépages différents : Syrah, Cabernet Sauvignon et Cabernet Franc. L’an dernier, il a vendu 15.000 bouteilles, au sein de la coopérative Vinicola Brasilia, qui en produit environ 150.000 par an. La plupart de ces bouteilles sont commercialisées dans les domaines, ou dans des boutiques spécialisées et restaurants de Brasilia. « J’ai été surpris par la qualité, l’arôme. Je n’avais pas la moindre idée qu’on produisait du vin ici », dit à l’AFP Luciano Weber, habitant de Brasilia, lors d’une dégustation au domaine Villa Triacca.
Après de bonnes précipitations hivernales, les pluies de mars 2022, (107 mm à la station de Perpignan), plutôt régulières, ayant entrainé très peu de ruissellement, ont permis un bon déroulement du cycle végétatif, sans stress jusqu’après la floraison. Les températures élevées ont favorisé un développement de la vigne très rapide jusqu’à la floraison. En effet, malgré un débourrement plus tardif que la moyenne (4 jours par rapport à la moyenne des 20 dernières années. Source CA66), la floraison est survenue avec 9 jours d’avance par rapport à la moyenne des 20 dernières années. (Source CA66) Par la suite, le rationnement hydrique sévère a ralenti la poursuite du cycle de la vigne, de la floraison à la véraison.
Une règlementation sur l’irrigation en cours d’évolution : un premier pas
Comme nous l’avions mis en évidence, il y a une dizaine d’années, des apports d’eau raisonnés pendant la maturation (pilotage avec une chambre à pression) contribuent, en situation de stress hydrique sévère à une meilleure maturation des polyphénols de la baie (suivi des indices de Glories). On ne peut que se réjouir de la possibilité qui serait offerte aux vignerons dès 2023, de pouvoir irriguer leurs vignes après le 15 août. Il reste à espérer que les démarches nécessaires pour donner aux vignerons la possibilité d’irriguer les vignes AOP entre le 1er mai et la véraison (15 août) soient allégées.
Des dégâts sur grappes rarement observés à aussi grande échelle
Si l’échaudage des baies de Muscat d’Alexandrie est un phénomène connu des vignerons du Roussillon, les dégâts observés cette année dépassent largement le cas de ce seul cépage avec des dessèchements complets de grappes essentiellement exposées face ouest, au soleil de l’après-midi. Ce phénomène encore rare, lié à la répétition de températures extrêmes, mais déjà observé lors de l’épisode de canicule du 28 juin 2019 où dans certains secteurs, les températures avaient dépassé les 42°C, a surtout impacté les vignes peu vigoureuses avec une exposition plus importante des grappes au soleil.
La gestion des maturations : un exercice d’équilibriste
Conséquences de cette climatologie, le démarrage des vendanges des Muscats à petits grains est survenu, dès les premiers jours d’août sur le secteur du Rivesaltais, lié à des phénomènes de concentration, le poids des baies diminuant parfois de façon brutale. Sur ces raisins, l’équilibre entre sucre et acidité détermine le choix de la date de récolte (maturité technologique). Etant donné la fulgurance des évolutions, les objectifs en termes d’équilibre entre sucres et acidité ont souvent été dépassés. L’obtention de la fameuse maturité phénolique, caractérisant la maturité de la pellicule et des pépins fut quant à elle, beaucoup plus longue à être atteinte, mettant les nerfs des vignerons à rude épreuve. Ces conditions climatiques extrêmes du millésime 2022 devant devenir la norme, il conviendra désormais de gérer les maturations de façon encore plus différenciée selon les profils de vin à élaborer.
Une forte mobilisation des réserves de la plante
Rappel : il est admis :
-L’antagonisme dans l’absorption par le système racinaire entre potassium et magnésium,
-De faibles précipitations suffisent à l’absorption du potassium en sol non cultivé, en période de maturation, par le système racinaire superficiel. Or nous avons noté lors des suivis de maturation 2022, des teneurs en potassium dans les moûts, supérieures à celles enregistrées en 2021. Un autre mécanisme physiologique intervient ici, assez nouveau, celui de la mise à disposition par la plante, d’une partie de ses réserves, pour mieux structurer les pellicules des baies et les rendre plus résistantes au stress hydrique et à la canicule.
Un parfait état sanitaire tout au long des vendanges
La sècheresse persistante associée aux températures caniculaires a contribué au maintien d’un excellent état sanitaire jusqu’aux derniers jours des vendanges. Les précipitations du 23 septembre surtout localisées en plaine (37,9mm à Perpignan contre quelques millimètres sur Maury), n’ont pas affecté l’intégrité des baies des terroirs tardifs de la Vallée de l’Agly où la maturité des baies n’était pas encore atteinte.
Pour une bonne maîtrise des fermentations alcooliques
Des teneurs en sucres élevées, des acidités particulièrement basses, peu d’azote assimilable, tel était de façon générale, le profil des moûts de ce millésime. Le choix de souches de levures adaptées, accompagné des bons ajouts d’activateurs ont été les conditions nécessaires à l’achèvement de fermentations alcooliques de moûts à 16-17° d’alcool potentiel.
Une règlementation sur l’acidification inadaptée
Le règlement UE n°2021/2117 modifie les dispositions du règlement UE 1308/2013 (OCM). Désormais, l’acidification et la désacidification sont possibles partout, dans les limites fixées par l’annexe VIII. Partie I, C. du règlement UE 1308/2013. Il n’y a donc plus lieu de solliciter une autorisation « dérogatoire » et ce, dès la récolte 2022. Selon ce texte, l’acidification est autorisée sur tous les produits (du raisin au vin) dans la limite maximale de 4 g/l, exprimé en acide tartrique. Les produits autorisés sont notamment l’acide L(+) tartrique d’origine agricole. La pratique doit être réalisée dans l’entreprise de vinification :
-Sur raisins frais, moût de raisins, moût de raisins partiellement fermenté, vin nouveau encore en fermentation dans la limite maximale de 150 g/hl exprimée en AT avant le 1er janvier suivant la récolte, en une seule fois.
-Sur vin fini dans la limite maximale de 250 g/hl exprimée en AT toute l’année.
Pourquoi ne pas autoriser tout simplement la pratique de l’acidification dans la limite de 400g/hl, sans distinction du stade de l’élaboration, avec possibilité de fractionnement, les prix atteints par l’acide tartrique n’incitant guère au gaspillage.
La Digital PCR : un outil très efficace de détection de Brettanomycès dès la baie de raisin
Premier
laboratoire d’œnologie français équipé de
Digital PCR, nous avons mis en place un travail original, sur un vignoble regroupé, de suivi des populations pendant la phase de maturation
et post récolte.
Les vendanges de ces parcelles sont survenues le 30 et le 31 août pour le Grenache noir, le 20 septembre sur la Syrah et le 30 septembre sur le Mourvèdre.
Les suivis se sont poursuivis sur des ceps non vendangés.
Contrairement à certaines idées reçues, Brettanomycès bruxellensis est bien présente sur baies.
Les populations progressent, de façon différenciée suivant les parcelles et/ou les cépages, à partir du 27 septembre. Les niveaux atteints sur Grenache noir et Syrah sont élevés et approchent les 1,0 E+4 unités par millilitre. Les pluies du 23 septembre en sont peut-être la cause. Il conviendra de vérifier en 2023 les corrélations entre pluies et développement de Brettanomycès bruxellensis.
Aucune note phénolée n’est apparue sur le vin rosé ou les vins rouges.
Brettanomycès bruxellensis : « apprendre à vivre avec »
Les niveaux de contamination très élevés (>1,0 E+05) unités/mL) sur Carignan le 13 octobre ont nécessité, avant l’apparition de notes phénolées, une intervention rapide.
Les niveaux de contamination sur Syrah au 19 octobre sont plus faibles. Seule le cuve 7 a fait l’objet d’une intervention spécifique, le niveau des contaminations étant en hausse au 2 octobre.
Ces premiers résultats confirment des hypothèses issues de retour d’expérience :
-Brettanomycès est présent dès la baie de raisin,
-Les conditions d’humidité semblent contribuer à son développement au vignoble,
D’autres hypothèses devront être confirmées en 2023 :
-Certains cépages comme le Carignan et à un niveau moindre la Syrah sont plus impacts que le grenache noir par exemple.
-Certaines techniques de macération, comme les macérations pré-fermentaires à froid favorisent le développement de Brettanomycès.
Le millésime 2022 aura permis l’établissement de corrélations entre le nombre d’unités de Brettanomycès et la nécessité d’intervenir pour prévenir l’apparition des notes phénolées.
L’apport de la microscopie à épifluorescence
Autre acquisition de SYNERGIE LAB pour ce millésime, cette technologie nous a permis de juger de la vitalité de levains pour assurer les fins de fermentations alcooliques ou le bon déroulement des fermentations malo-lactiques.
En effet, seuls les germes vivants sont pris en compte avec possibilité de dénombrements.
Sur la qualité des vins
Pleins de bonnes surprises sont les résultats sur les blancs et rosés. Malgré des moûts très oxydatifs, la mise en oeuvre précise des protocoles de vinification a permis de proposer des cuvées aux robes pâles, pour certaines particulièrement aromatiques.
La réfrigération des raisins et la stabulation à froid associées à la mise en oeuvre de levures non saccharomycès ont contribué à l’augmentation du volume en bouche et de l’intensité aromatique de bon nombre de cuvées.
Le maintien de l’état sanitaire, la patience des vignerons ont permis l’atteinte de la fameuse maturité phénolique, condition nécessaire à l’élaboration de vins rouges aux arômes de fruits murs, pleins en bouche, aux tanins enrobés. D’ailleurs le négoce ne s’y trompe pas, qui tente de profiter de belles opportunités en Roussillon.
Une plante à la résistance extraordinaire
En dépit de la quasi absence de pluie de mai à novembre et de températures caniculaires, la récolte au plan départemental approchera le volume de celui de 2021.
La sécheresse persistante ayant empêché l’apparition du mildiou mosaïque, associée à l’absence de gelées automnales, le feuillage s’est maintenu longtemps dans l’arrière-saison. En dépit de tous ces aléas la taille des premières parcelles fait apparaître des sarments de jolis diamètres.
Les enseignements de ce millésime
« Celui qui veut tirer des enseignements de ses erreurs doit chaque jour apprendre à surmonter ses craintes » Ralph Waldo Emerson philosophe, essayiste, poète américain.
Au-delà des interrogations posées plus haut sur l’irrigation et l’acidification
-Repenser l’agencement du feuillage : les formes à port retombant, sous conditions de faibles risque phytosanitaire, contribuent à la protection des grappes en limitant l’insolation excessive des après-midis. Elles ont présenté un réel avantage par rapport aux formes palissées à port vertical.
-Trouver un juste équilibre entre surface foliaire suffisante pour assurer la maturation de la baie et réduction de la surface foliaire pour limiter l’évapotranspiration.
-Favoriser l’alimentation des plantes en privilégiant la voir foliaire.
Au plus long terme
Les vieilles vignes de Carignan et de Grenache noir, avec des densités souvent inférieures à 3000 ceps à l’hectare, ont surpris par leur remarquable résistance à la sécheresse et à la canicule : beau feuillage encore fonctionnel à la fin septembre, baies peu atteintes de flétrissement ou dessèchement.
Les écartements entre ceps, dans tous les vignobles du monde soumis à une forte contrainte hydrique, sont élevés avec des conduites en gobelets bas et des peuplements de 2000 à 2500 ceps à l’hectare. les cahiers des charges de nos AOP et autres IGP sont-ils adaptés à cette nouvelle donne ?
L’eau devenant de plus en plus rare et un facteur limitant dans la production, il convient également d’augmenter la capacité de stockage en eau des sols par des apports de matière organique ou encore par des couverts végétaux temporaires de l’automne au début du printemps.
La Commission Européenne introduit dans le règlement (UE) 2021/2117 publié le 2 décembre 2021 l’obligation d’une liste des ingrédients et du tableau nutritionnel pour le vin à compter du 8 décembre 2023. Tous les vins produits, conditionnés et étiquetés avant le 8 décembre 2023 n’auront pas à être modifiés et ces vins pourront être mis sur le marché jusqu’à épuisement des stocks.
La Commission Européenne introduit dans le règlement (UE) 2021/2117 publié le 2
décembre 2021 l’obligation d’une liste des ingrédients et du tableau nutritionnel
pour le vin à compter du 8 décembre 2023.
Tous les vins produits, conditionnés et étiquetés avant le 8 décembre 2023 n’auront
pas à être modifiés et ces vins pourront être mis sur le marché jusqu’à épuisement
des stocks.
L’évolution de la compsition des raisins (plus sucrés et moins acides), l’apparition de nouveaux profils de vins (vins sans soufre, fermentations sans levures sélectionnées), les exigences des marchés en terme de netteté aromatique (absence de notes phénolées) et de rapidité de présentation, nous ont amené à mettre en oeuvre un programme d’investissements et de développement spécifique en collaboration avec l’unité scientifique du pôle Bio-environnement de l’UPVD de Perpignan.